Lancer son business : quels sont les pièges et les risques qu’il faudrait éviter ?

La création d’entreprise est un parcours généralement long et complexe, parsemé de nombreux pièges et embûches. En tant que créateur d’entreprise qui souhaite lancer son business, vous allez vous exposer à différents risques et vous ne devez surtout pas baisser les bras ou succomber aux pièges de cette aventure entrepreneuriale. Pour cette raison, il est important de les avoir à l’esprit et vous devez nécessairement identifier les « bonnes pratiques » qui vont vous permettre de les limiter, voire de les maîtriser.

Certaines pratiques relèvent du bon sens, d’autres sont moins évidentes mais elles n’en demeurent pas moins importantes. Ce qui est sûr, c’est qu’elles vous permettront d’anticiper les problèmes qui pourraient en résulter et surtout d’éviter que votre démarche aboutisse sur un échec. En gros, le risque fait partie intégrante de la gestion de projet. Toute nouvelle création génère des incertitudes et des zones d’ombres. L’important est de bien maîtriser les menaces potentielles pour atteindre les objectifs fixés. Voici donc les principaux pièges à éviter lorsque vous décidez de lancer votre entreprise créé une entreprise.

1 er piège à éviter : Oublier de réaliser une étude de marché

Votre projet de création d’entreprise repose sur un concept clé, une idée qui a fait sa naissance. En ce qui vous concerne, vous la trouvez probablement parfaite, et même hors normes. Mais la réalité peut être complètement différente ! Vos espérances et votre appréciation de celle-ci sont une chose est la réalité du marché en est une autre…Il est donc impératif de se poser ces questions suivantes : mon offre rencontrera-t-elle bien une demande une fois présentée sur le marché ou sera-t-elle vite oubliée ? Les consommateurs de mon bien ou service percevront-ils comme il se doit sa valeur ajoutée ? Seront-ils prêts à payer de l’argent pour se la procurer ?

Pour répondre à ces questions fondamentales, vous n’avez d’autre choix que de réaliser une étude de marché. Cette étape est cruciale si vous voulez identifier le vrai potentiel de votre idée vous assurer de sa faisabilité ! Son ampleur dépend des caractéristiques de votre projet mais sachez qu’il existe des outils très simples et rapides à mettre en œuvre qui vous aidera à réaliser votre propre étude.

2ème piège : Ne pas évaluer et tester son idée de création

Avant de vous lancer et de donner le point de départ à votre activité, pensez à vous placer dans des conditions réelles et étudiez votre idée de création d’entreprise. Anticipez une période test pendant laquelle décrivez votre activité avec précision, rapportez-la au marché visé, évaluez ses forces et ses faiblesses, identifiez ses éventuels axes d’amélioration et assurez-vous également de sa compatibilité avec votre profil. Il s’agit d’une démarche très importante qui vous permettra d’éviter des échecs futurs ou du moins de minimiser les risques au maximum.

Allez jusqu’à tester votre idée auprès d’un échantillon de clients potentiels. Sélectionnez des testeurs, proposez-leur votre produit/service et analysez précisément leur retour (recommandations, avis, appréciations) Vous pourrez ainsi tirer toutes les conclusions requises. Il n’y a pas un meilleur moyen pour améliorer son offre et perfectionner la qualité de son service que les avis des clients potentiels : ils sont le meilleur juge pour évaluer la fiabilité et le potentiel de votre idée.

3éme piège : Oublier de protéger son idée et d’assurer son entreprise convenablement

On oublie souvent que les risques ne se limitent pas à la création d’entreprise en tant que tel. Que votre idée soit novatrice ou non, vous avez intérêt à la protéger. A ce sens, plusieurs dispositifs existent et vous permettent de la protéger à moindre coût : certificat d’utilité, marque, brevet, dessins et modèles, droits d’auteurs… Restez discret jusqu’au lancement de votre projet mais ne tombez pas non plus dans la paranoïa…

Une fois l’activité lancée, votre entreprise sera exposée à une multitude de risques, on vous conseille de protéger la dénomination sociale de votre société en déposant une marque auprès de l’INPI. Cela vous permettra de réagir plus rapidement et facilement en cas d’usurpation. N’oubliez pas non plus de réserver le nom de domaine correspondant au nom de votre entreprise. Ces approches vous épargneront de nombreux problèmes au futur, ne les négligez pas !

Rappelez-vous également de protéger votre entreprise, pensez à l’assurer contre les bons risques et surtout l’assurer suffisamment. Pour cela, faîtes un point complet avec un assureur ou avec un courtier en assurances professionnelles. A notre sens, il demeure indispensable de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle (RCP), quelle que soit la nature de votre activité. Ensuite, en fonction de différents paramètres, vous pouvez avoir intérêt à souscrire d’autres produits (certaines assurances étant obligatoires).

4éme piège : Se lancer trop vite à force d’être porté par son idée

Lorsque vous voulez vous lancer dans une aventure entrepreneuriale, la précipitation peut être très mauvaise conseillère. Un projet de création d’entreprise se prépare en amont, s’anticipe et se construit avec beaucoup de patience ! Vous devez nécessairement prendre le temps de le penser, de le structurer et de le construire. Certaines étapes sont, en effet, indispensables car elles vous éviteront des échecs douloureux et vous faciliteront le lancement de votre projet.

Avant toute chose, pensez à consulter votre entourage et assurez-vous que vous ne manquerez pas de leur soutien qui sera un pilier de votre réussite entrepreneuriale. Ensuite, réfléchissez quant aux conséquences de votre projet. Elles sont multiples et affecteront sans aucun doute votre vie de famille. Soyez sur également d’avoir le profil d’entrepreneur, car pour créer une entreprise et devenir un bon gestionnaire, vous devez faire preuve de courage et savoir prendre des décisions. Vous allez devoir être à l’aise avec l’idée de prendre des risques également. Vous pourrez gagner beaucoup d’argent mais vous risquez aussi de perdre les économies que vous avez mises en jeu. Prenez en compte toutes ces données avant de vous lancer !

5éme piège : Négliger son business plan

En général, le business plan fait grincer des dents les porteurs de projet qui négligent souvent à tort ce document essentiel et appréhende cette étape avec beaucoup de difficulté. Et pourtant, derrière cette notion un peu barbare se cache une réalité très simple. Un business plan traduit en termes financiers votre projet et il a vocation à mesurer la création de richesses qu’il va générer. C’est la première confrontation de votre projet à la réalité !

Il n’existe pas de standards en la matière mais un bon business plan peut ne compter que quelques pages. Le plus important est que quel que soit la nature de votre projet, vous devez prendre le temps de faire, à minima, un prévisionnel financier ! Vous pouvez vous limiter ainsi à trois tableaux financiers : le compte de résultat, le plan de financement et le tableau de trésorerie. Et soyez surtout aussi réaliste que possible dans vos prévisions financières : estimez le plus objectivementpossible votre chiffre d’affaires prévisionnel et recensez attentivement toutes vos charges. Ensuite, financez correctement vos investissements de départ et faites un point sur vos besoins en termes de revenus.

6éme piège : Sous-évaluer son besoin en fonds de roulement et ne pas apporter suffisamment d’argent

Votre projet de création ou de reprise d’entreprise nécessite surement des fonds. Leur montant sera plus ou moins important selon sa dimension. La mauvaise estimation du besoin en fonds de roulement est l’une des principales causes de disparition des jeunes entreprises. Vous devez donc l’évaluer avec la plus grande précision possible. En fait, votre BFR initial, celui qui naîtra dès le lancement de votre activité doit tenir compte de toutes les dépenses réglées au comptant lors du démarrage : achats de stocks, loyers payés d’avance, crédit de TVA…N’oubliez aucune dépense et essayez de prendre tout en compte pour ne pas vous planter !

Pensez à apporter suffisamment d’argent, les imprévus peuvent être nombreux surtout au moment du démarrage de l’activité entrepreneuriale. Si vous ne disposez pas du montant total nécessaire, vous devez réagir rapidement ! Vous pourrez vous orienter vers des solutions de financements externes et contacter des établissements de crédit afin d’y déposer des demandes de prêt bancaire. Gardez toujours à l’esprit qu’ils exigeront un apport personnel de votre part, généralement compris entre 10% et 30% du besoin de financement global. Aillez une longueur d’avance !

8éme piège : S’associer avec le(s) premier(s) venu(s) et ne pas prendre le temps de bien analyser les profils

Votre aventure entrepreneuriale vous amènera surement à vous associer avec une ou plusieurs autres personnes. Les motivations d’une association sont diverses et variées : il peut s’agir de partage de responsabilités, complémentarité de profils, carnets d’adresses intéressants des nouveaux associes…etc. Il faut toutefois savoir que l’association aura d’importantes conséquences sur votre projet.

C’est pour cette raison que vous devez choisir chacun de vos associés avec minutie. Assurez-vous de bien connaître vos futurs associés et prenez le temps d’échanger avec eux en vue de mieux découvrir leurs différents profils. Mesurez leur utilité dans votre projet et surtout assurez-vous qu’ils partagent la même vision que vous. Il est préférable de choisir des personnes qui ont des profils complémentaire sau vôtre, idéalement avec lesquelles vous avez déjà travaillé.

9éme piège : Choisir trop précipitamment son statut juridique

Le processus de création d’une nouvelle entreprise vous oblige à faire de nombreux choix. Toutefois, il y en a un qui demeure fondamental : le choix de votre statut juridique. Il existe une multitude de statuts en France et la tâche s’avère généralement complexe : micro-entreprise, entreprise individuelle EURL/SASU, SAS/SARL/SA…

Cette décision doit être prise avec grande attention, car elle aura un impact considérable sur votre projet (organisation de l’entreprise, gestion des rapports entre les associés, modalités de sortie du capital…). Prendre le temps de choisir le statut le plus adapté à votre situation. Si besoin, faîtes-vous accompagner par un professionnel, expert-comptable ou avocat.

10éme piège : Oublier de limiter l’étendue de votre responsabilité

Une chose est sure, vous allez mettre en jeu votre responsabilité quelle que soit la structure que vous choisirez : en tant qu’apporteur de fonds et en qualité de dirigeant également. Les risques sont multiples à ce niveau : perte des sommes d’argent apportées et engagement de votre patrimoine personnel. Pensez à protéger votre patrimoine personnel des créanciers de votre future entreprise. Préférez une forme sociétale : seul (SASU/EURL) ou à plusieurs (SAS, SARL, SA, SCA…).

A titre d’exemple, si vous optez pour l’entreprise individuelle, vous disposez de certaines mesures de protection. Votre résidence principale est insaisissable et vous pouvez protéger vos autres biens fonciers des dettes professionnelles en souscrivant une déclaration d’insaisissabilité. Vous avez même la possibilité d’opter pour le régime de l’EIRL dans lequel vous déclarerez un patrimoine professionnel (exposé) et, par différence, un patrimoine personnel (protégé).

11éme piège : Ne porter aucune attention à la rédaction des statuts

Vous devez absolument savoir que si vous optez pour une forme sociétale, vous devrez obligatoirement rédiger des statuts. Il s’agit d’un document écrit qui présente les principales caractéristiques de votre structure ainsi que ses modalités de fonctionnement. Tous les associés fondateurs doivent le signer.

Vous ne devez certainement pas négliger cette étape, le contenu des statuts est en effet fondamental. Vous devez donc veiller à ce qu’ils comprennent, non seulement toutes les mentions obligatoires, mais également toutes les dispositions utiles qui pourraient vous protéger ou éviter des situations de blocage (conflits entre associés…).

Voici quelques étapes qui vous aideront à gérer les risques

Pour avoir la démarche efficace et les bonnes pratiques il faut s’inspirer des méthodes de gestion des risques que ce soit pour un projet, une nouvelle activité ou une nouvelle structure. C’est un travail qui se fait sur deux grands axes :  l’analyse des vulnérabilités du projet et l’analyses des réponses apportées par le groupe. Cette étape a pour but de prévenir les risques éventuels liés à la création et le cas échéant d’anticiper leur traitement pour être prêt le moment venu. Tout projet a sa part de risque. On le sait. Pour autant on l’oublie, ou plutôt on l’omet. Mais ce serait périlleux d’agir ainsi. Qu’il s’agisse d’un problème en amont ou en aval, les risques sont là. 

Pour éviter de se retrouver dépassé respectez ces conseils et inspirez-vous de ces démarches.

1. Savoir identifier le risque : de quoi et de quel risque on parle

Les risques peuvent être nombreux et se différencient d’un secteur à un autre. Mais en général, que vous travaillez dans le secteur informatique, automobile, alimentaire ou autres les risques les plus communs sont les :

  1.  Risques propres à la gestion d’un projet : un objectif irréaliste, un manque de budget, risque sociopolitique ou économique du pays
  2. Des risques juridiques : non-respect du contrat, changement de l’environnement juridique
  3.  D’autres risques concernant le respect du planning : délai trop court.
  4.  Des risques humains : mauvaise communication, mauvaise répartition des tâches en fonction des compétences de chacun, fournisseur à risque, clients incertains, …
  5.  Ou encore des risques techniques : pas d’accès aux technologies requises, complexité du projet, manque de moyen.

Pour les répertorier, faites appel à vos équipes ! Le brainstorming est une méthode qui a fait ses preuves. Plus nombreux et variés dans vos postes et compétences, mieux ce sera : plus d’idées et moins de chance d’oublier un élément important.

2. Concrètement parlant : comment anticiper les risques ?

Il faut que vous le sachiez dès le début : il n’y a pas de recette miracle pour anticiper les risques ! En revanche, il y a des solutions préventives. Une fois que vous terminez d’identifier les risques en élaborant une liste exhaustive, elle vous permettra de garder la main sur votre projet et limiter la casse si un imprévu débarque.

a-       Classifiez les risques de votre liste : pour faciliter cette tâche, inscrivez leur ordre d’importance en fonction de :
  •  l’impact possible du risque
  •  l’étendue des dégâts liés au risque
  • du coût global et des bénéfices liés à sa solution
b-      Donnez une note représentative à chaque risque : cette étape révèle une grande importance puisqu’elle vous permettra d’avoir un meilleur aperçu de l’ensemble des risques et vous vous rendrez peut-être même compte de la corrélation de certains.

Remarque : si vous ignorez comment classer ces risques ou quel système de notation adopter regardez par exemple les outils AMDEC, Enterprise Risk Management, HAZard and Operability studies ou encore le modèle ROAM. Pour obtenir une vision graphique, vous pouvez établir une matrice des risques.

3. Essayer de déterminer la meilleure stratégie à adopter

A ce sens, plusieurs solutions s’offrent à vous :

  • En fonction de votre projet et des circonstances liées à sa création, vous pouvez accepter le risque présenté et estimer que celui-ci n’est pas assez grave, pas assez important pour modifier le projet dans l’ensemble
  • Si vous êtes dans les premières phases de lancement et vous arrivez à identifier le risque d’avance, vous pouvez modifier le projet dès lors pour limiter les conséquences de celui-ci ou l’éviter complètement.
  • Penser à construire un plan d’urgence pour les risques les plus forts. Le but est ici de trouver des solutions de remplacement ou d’adaptation sur les tâches et rôles concernés par le risque.
  • Prendre une assurance…littéralement ou en tout cas certaines garanties
  • Limiter les risques au fur et à mesure en agissant en même temps que l’avancée du projet.

Remarque : pensez à désigner une personne responsable (en fonction de ses compétences) par risque répertorié, ça peut être une très bonne idée. Celle-ci analysera le risque, le suivra et rédigera un rapport contenant un maximum d’informations qui vous aidera à prendre les bonnes décisions par la suite.

4. Un projet évolue sans cesse, la liste de vos risques aussi

Vous devez réévaluer les risques couramment un par un, au fil de l’évolution de votre projet, et adapter les actions correctives pour anticiper au mieux les problèmes.

  • Pour cela privilégiez les meetings en brainstorming : chacun pourra évaluer l’état d’avancement du projet et des risques liés, les actions qui ont été mises en place et la fermeture des risques, c’est-à-dire une fois que le risque (prévu) est passé ou a été solutionné.
  • Mettez à jour votre liste en collectant le maximum d’informations relatives au risque. Et n’oubliez pas que chaque modification de la liste, ou chaque action mise en place pour éviter un risque, peut elle-aussi générer un autre risque ! Plus vous aurez d’informations recueillies plus il sera aisé d’intervenir par la suite.

Pour résumer, les pièges et les risques sont éventuels mais possibles. La gestion des risques vous permet d’augmenter vos chances de concrétiser le projet de manière efficace ! Pour cela n’hésitez pas à mettre en place des actions de prévention, dans le cas où le risque arrive quand même et de bien calculer les coûts relatifs. Et pensez surtout à manager efficacement votre entreprise pour augmenter vos chances de réussite.

Lancer son business : quels sont les pièges et les risques qu'il faudrait éviter ?
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29 septembre 2020

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