Pour créer une association réussie évitez ces 5 erreurs

Vous voulez lancer votre entreprise et vous cherchez un associé pour vous accompagner et vous soutenir dans votre projet ? Créer une association pourrait être une très bonne idée. Cependant, si partager la direction d’une affaire à plusieurs donne plus de chances de réussite et enrichit la valeur de l’association, les mésententes entre associés constituent une cause fréquente d’échec d’un projet de création.

Avant de franchir le pas et décider de créer une association, vous devez donc bien réfléchir et définir précisément le type d’association que vous souhaitez mettre en place afin de mettre les choses au clair et maximiser les chances de réussite de cette union. Voici nos conseils pour composer votre équipe efficacement et éviter les erreurs les plus courantes qui vous empêcheront de promouvoir votre projet.

1 ère erreur – Prendre son associé uniquement par amitié ou lien de famille

Créer une entreprise avec son meilleur ami, son conjoint ou sa sœur constitue une vraie tentation : quoi de mieux que de « joindre l’utile à l’agréable » et partager sa passion entrepreneuriale avec les gens qu’on aime. Toutefois, cette situation attrayante qui vous incite à croire que vous travaillerez d’autant plus efficacement ensemble que vous vous connaissez et appréciez, n’est pas dépourvue de risques ! En effet, dans la plupart des cas, les associations basées sur des liens affectifs ne résistent pas aux rigueurs de la création d’entreprise et débouchent sur une « double peine »: échec de l’entreprise et rupture avec les proches.

Ce type d’association présente donc un risque important, puisque tous vos œufs seront mis dans le même panier, surtout en vous associant avec votre conjoint.  Cela peut être parfaitement logique puisque les liens affectifs se conjuguent parfois très mal avec les difficultés naturelles de la création d’entreprise et finissent par se détériorer en cas de défis majeurs qui bouleversent le cours de l’activité. Il a même été démontré qu’une association qui résulte d’un partenariat professionnel dans lequel on a eu l’occasion de démontrer ses compétences est plus profitable et fonctionne bien mieux ! Ne vous précipitez pas alors en étant influencé par les encouragements de votre proche, cherchez à mieux le connaître et identifiez ses réactions et approches dans un cadre professionnel.

2 ème erreur – Ne pas définir de décideur final et créer une co-gérance à parts égales (SARL) ou co-présidence (SAS)

Méfiez-vous des formules de cogérance à parts égales (SARL) ou coprésidence (SAS), elles présentent de nombreux inconvénients qui finiront par surgir au fil de l’évolution de l’activité entrepreneuriale. Pour bien fonctionner, une entreprise doit avoir un décideur final qui peut trancher, arbitrer et décider lors des débats ! La prise de responsabilité devient compliquée en cas de désaccord et la formule 50-50 rend donc impossible la mise en place d’une solution de sortie efficace.

Dans ce genre de situation, il serait préférable de faire entrer dans l’association une tierce personne avec des parts limitées. Mais la multiplication du nombre d’associés doit être menée avec précaution : les raisons de ne pas s’entendre augmentant avec le nombre de personnes rendant toujours possible la formation d’une minorité de blocages. Ne pas définir clairement un décideur final qui prendra la tête de la direction pourra donc coûter très cher à l’entreprise, évitez donc cette erreur !

3 ème erreur – Ne pas définir la participation de chacun, son rôle et sa valorisation

Dans la phase de lancement du projet, on hésite souvent à se dire les choses clairement. Toutefois, lorsque plusieurs associés envisagent de travailler ensemble dans l’entreprise en occupant des fonctions opérationnelles, il est essentiel de bien définir les attributions de chacun et le mode de prise de décision. Par exemple, si vous voulez être majoritaire dans le capital et exercer la direction de l’entreprise ou si vous n’avez pas d’apport en capital mais souhaitez que votre travail en amont soit converti en apports en industrie, faites le savoir tout de suite à vos futurs associés !

Autrement dit, afin d’éviter toutes sortes de conflits et ne pas empiéter sur les prérogatives de l’autre, chaque associé doit définir précisément son champ d’intervention, la mission qu’il compte prendre en charge et tracer les limites de son pouvoir. Pour ce faire, il faut prendre en considération plusieurs critères tels que les compétences, les expériences passées, les langues parlées, etc. C’est une décision qui doit être prise en accord avec tous les associés.

D’autre part, il ne faut pas oublier d’évaluer les apports respectifs de chacun, le montant des parts ou des actions qu’ils peuvent représenter et la question de la rémunération des différents associés (salaire, dividende…). C’est un point très important qui doit être rapidement abordé et co-signées par écrit : plus vous clarifiez ces aspects mieux c’est, car vous délimiterez les risques de futurs désaccords.

4 éme erreur – Ne pas rédiger un pacte d’associés ou le rédiger sans l’aide d’un expert

La rédaction du pacte devrait figurer tout en haut de votre liste de priorités. En effet, ce précieux document vous aidera à préciser les règles qui vont régir vos relations entre associés. La tâche peut vous sembler lourde à première vue, mais elle est essentielle pour partir sur des bases saines et mieux gérer les évolutions et difficultés jalonnant le cycle de vie de votre projet. Si aujourd’hui, tout va peut-être bien entre vous, les choses peuvent parfaitement changer ! Les objectifs des uns et des autres peuvent évoluer, vos relations peuvent se dégrader… Et rien ne garantit vos réactions en situation de crise (départ d’un associé, difficultés financières, décès, divorce (si votre conjoint est votre associé…etc).

Alors, prenez le temps d’évoquer ensemble dès le départ toutes les situations possibles, puis mettez-vous d’accord sur des règles communes. Au début du projet, vous êtes dans une phase propice au dialogue et les échanges sont facilités. Profitez-en donc ! A ce stade, vous l’aurez probablement compris, le pacte d’associés est loin d’être un exercice simple. Pensez donc à faire appel à un professionnel du droit pour le rédiger. Seul un expert pourra concevoir un pacte à la fois sur-mesure, complet, cohérent avec les autres documents (statuts…) et conforme à vos obligations légales et déontologiques. Certes, cela a un coût. Mais à la fin, vous économiserez du temps, de l’énergie et un bon nombre de frictions. Cela vous évitera également toutes sortes d’incohérences et vous permettra de bien comprendre les différentes clauses et implications afin de faciliter la négociation entre associés et garantir l’entente commune.

5 éme erreur – Ne pas oser dire les choses franchement et occulter la question de la sortie

Vous souhaitez exercer la direction, concentrer davantage votre temps sur la stratégie que sur le pôle production ? Vous avez une idée pertinente qui pourrait affiner votre démarche stratégique ? Parlez-en simplement ! Un des écueils qui signe l’échec avec un associé relève souvent d’une peur d’exprimer clairement ses envies et ses attentes au sein de l’entreprise. Votre association doit être basée sur la transparence et la clarté pour bien faire évoluer la vision commune de l’entreprise et atteindre vos buts. Prenez donc le temps d’exprimer vos prises de position et écouter les avis de vos associés, la communication est la clé de réussite de votre collaboration.

Un autre point très important, ça peut sembler difficile d’aborder la question « du divorce » lorsqu’on prépare un nouveau mariage, mais pourtant prévoir votre sortie est une étape indispensable puisqu’on sait que les associés finissent toujours par partir un jour ou l’autre.  Autant prévoir dès le début comment s’organiser et être à l’abri de toute situation conflictuelle. Ce point est particulièrement crucial dans le cas d’une Sarl où si un associé ne peut pas vendre ses parts à quelqu’un qui n’appartient pas encore au groupe d’associés sans l’accord des autres. Dans ce cas, il est possible de les transmettre à son conjoint, à un descendant ou un successeur sans l’accord des autres, sauf disposition contraire stipulée dans les statuts.

Selon la nature de votre projet et le type d’association que vous envisagez, il peut être plus moins nécessaire de formaliser très précisément par écrit tous ces points. Cependant, ils doivent être abordés le plus en amont possible de la création pour vous permettre d’engager une discussion franche sur les principaux facteurs potentiels de friction. Ceci vous aidera à prendre la bonne décision de vous associer, ou non, en toute connaissance de cause.

Pour conclure

Si vous souhaitez assurer une association gagnante, vous devez surtout faire preuve de bon sens et accorder toute l’attention nécessaire avant de choisir votre futur partenaire. Et donc :

  • Ne vous précipiter pas dans votre choix et prenez le temps de la réflexion.
  • Si vous choisissez de vous associer avec un proche, pensez à bien étudier votre approche, il s’agit d’une association assez délicate qui doit être très bien appréhendée dés le début.
  • Cernez bien la personnalité de votre futur associé et identifiez ses points forts et ses défauts : est-il prudent ou aime-t-il le risque ? êtes-vous capable de communiquer avec lui ? Sait-il prendre des décisions ? Sait-il encadrer des salariés ? A-t-il les compétences nécessaires ?…etc.
  • Vérifiez que le futur associé n’a rien caché concernant sa capacité juridique et commerciale, la valeur de son patrimoine, ses expériences passées, etc.
  • N’hésitez pas à demander les avis des tiers concernant le futur arrivant.
  • Vous ne devez surtout pas hésitez à partager la vision commune de l’entreprise. Notamment en termes d’orientations stratégiques et de valeurs managériales.
  • Assurez-vous d’avoir des méthodes de travail compatibles et des visions complémentaires.
  • Définissez clairement dés le début qui détiendra le leadership et communiquez en toute transparence.
  • Faites preuve d’ambition pour le développement de l’entreprise.
Pour créer une association réussie évitez ces 5 erreurs
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30 avril 2020

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